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Les demoiselles du cap Fréhel
Léna Forestier nous entraine dans un récit savamment dosé, dans lequel le volet historique s'accorde à la romance, sans lourdeur, contrairement à certains romanciers qui nous étouffent sous une nuées de renseignements historiques qui y noient la passion amoureuse de nos protagonistes , centre d'intérêt du lecteur, tandis que d’autres les effleurent à peine et usent parfois d'un vocabulaire pas toujours adapté de l'époque choisie.
Léna Forestier, maitrise son sujet et nous plonge, avec bonheur, dans les méandre de la Révolution française et ses fâcheuses conséquences divisant la population selon leurs idées politiques.
Comment, dès lors, deux personnes de milieux différents peuvent s'énamourer l'un de l'autre ?
Le suspense est donc au rendez-vous, d'autant que les protagonistes s'opposent dans un conflit nationaliste dans lesquelles leurs convictions s'opposent. L’auteure brosse des portraits bien campés de nos personnages, et nous y attache tant ils sont nobles dans l’âme et charismatiques.
La romance séduira les grandes rêveuses et amatrices du genre, par la personnalité marquante d’Anne qui s’affranchit de son statut de femme et s’engage dans une lutte qu’elle estime juste et nécessaire, malgré les dangers.
Léna Forestier met en exergue l’ambivalence des sentiments et démontre que les apparences sont trompeuses, que tout n’est, ni tout blanc, ni tout noir.
Très agréable moment de lecture, d’autant que le récit est relevé par la plume poétique et riche de l’auteure qui nous transporte en Bretagne région qu’elle nous fait découvrir à travers les descriptions détaillées du fameux Cap de Fréhel.
Un roman vite lu, tant le style et l’intrigue sont addictifs et que je conseille au fans du genre qui apprécieront pour l’imagination de l’auteure, ses bases documentaires et sa plume. Lecture rafraichissante parmi mes dernières déceptions.
J’ai découvert la plume de Léna Forestier récemment. Lorsque j’ai appris qu’une romance historique écrite par elle sortait, la première de la nouvelle collection « Aliénor », je me suis laissée tenter alors que je ne suis pas une grande lectrice de ce type de romance.
L’histoire se déroule pendant la Révolution Française, dans une période d’instabilité politique et sociale. En Bretagne, les Chouans se révoltent contre la République et ne digèrent pas que les révolutionnaires aient guillotiné Louis XVI et Marie-Antoinette. Malo Jakez est envoyé par la Convention pour trouver et faire exécuter les têtes pensantes du mouvement royaliste. Mais en ce baladant près des falaises, il rencontre Anne de Keroual qui va faire vaciller son cœur et ses certitudes. Ancienne noble, Anne est-elle prête à se rapprocher d’un révolutionnaire ? Mystérieuse, est-elle celle qu’elle paraît être ? Et Malo est-il prêt à tout pour aller au bout de ses projets ?
Anne de Keroual est une ancienne noble qui a perdu ses titres avec l’abolition des privilèges du 3 août 1789. Avec ses frères, ils ont pu conserver leur domaine et ils ont conservé une certaine aura dans la région. Anne est une femme qui ne croit plus à l’amour mais qui a des idées et qui entend bien les défendre. Même si elle ne souhaite pas un retour à l’ancien régime, elle est farouchement opposée à toute la répression violente exercée par les membres du Comité de Salut Public. Lorsqu’elle rencontre Malo, une alchimie immédiate se fait sentir. Pourtant, quand elle apprend qu’il est là pour servir le gouvernement révolutionnaire, elle veut s’éloigner… mais en sera-t-elle capable ? Malo a grandi près de Keroual et après avoir navigué pendant des années, il s’est investi dans le mouvement révolutionnaire pour défendre l’égalité et la liberté. Bercé par les philosophes des Lumières, il incarne l’idéal révolutionnaire et espère voir naître une société où tous les citoyens pourront être libres et égaux. Lorsqu’il voit Anne sur la lande, il est ébloui par cette femme qui s’habille comme un homme et qui ne ressemble à aucune autre. Entre eux, les barrières et les obstacles seront omniprésents mais l’amour sera-t-il le plus fort ? J’ai aimé les deux protagonistes car malgré leur antagonisme apparent, ce sont deux personnes qui rêvent d’une société basée sur les droits, le mérite et la liberté.
Je ne suis pas une grande lectrice de romance historique mais je suis une passionnée d’histoire. Tout cela est bien paradoxal et cette lecture me prouve que j’ai bien tort de négliger ces romances. Ce que j’ai vraiment aimé ici, c’est l’imprégnation dans le contexte historique et les nombreuses références à tout ce qui a pu se passer pendant la Révolution Française. On est aussi plongé au cœur de la révolte Chouans et on a l’impression d’y être! La plume de l’autrice est vive, efficace et très visuelle. En effet, on est propulsé sur les côtes bretonnes, on peut voir les vagues s’écraser sur les falaises et sentir l’air iodé nous fouetter le visage. Émotionnellement, Léna Forestier ne nous ménage pas et elle nous fait trembler, sourire et même pleurer. J’ai bien eu du mal à poser ma liseuse avant d’avoir vu le point final tant l’intrigue est prenante et riche en rebondissements. L’histoire d’amour est présente mais elle n’écrase ni les intrigues familiales, ni les intrigues liées au contexte historique. En bref, j’ai été conquise !
Pour conclure, ce premier roman de la collection Aliénor des Editions Harlequin est une belle réussite. Cette histoire d’amour entre deux protagonistes que tout semble opposer est palpitante et vous entraînera en plein cœur de la révolte Chouans.
tres bien
Bretagne, 1794. Orpheline de mère depuis l’enfance, Anne de Keroual a perdu son père, il y a quelques mois. Ses frères et elle habitent toujours le manoir familial, alors que son oncle, le Comte d’Aubin, a dû fuir la France, chassé par La Convention, ce régime qui gouverne la France, depuis le 21 septembre 1792. Les biens des nobles ont été confisqués et sont devenus biens nationaux. En 1790, les titres de noblesse et les privilèges ont été abolis. Certains se révoltent et veulent contrer la République. En Bretagne, ils se nomment les Chouans.
Un jour, sur la lande, Anne rencontre Malo Jakez, de manière … trébuchante. C’est un ancien corsaire qui est élevé au rang de commissaire politique par La Convention. Sa mission est de débusquer les royalistes pour qu’ils soient guillotinés. Ils ne le savent pas encore, mais tout oppose la jeune fille noble et le révolutionnaire. Cependant, malgré leurs camps ennemis, leurs idéaux se ressemblent énormément. Tous deux exècrent la violence, mais ne fuient pas devant le danger. Malgré leur différence de milieu, ils rêvent d’une société plus égalitaire, mais n’envisagent pas sa mise en place de la même manière. Tous deux se battent et prennent des risques pour leurs idées. Lorsqu’ils découvrent leur identité, ils comprennent qu’il leur faut oublier leur attirance réciproque.
Lorsque je pense à la Révolution française, je visualise la Déclaration des Droits de l’Homme, la devise de la France, etc. Je ne pense pas spontanément à la Terreur, ni à La Convention, ni aux crimes commis au nom de l’égalité. Je ne me positionne plus naturellement du côté du peuple que de celui des nobles. J’ai aimé que Léna Forestier me bouscule en partageant mon empathie entre les nobles et les révolutionnaires, qu’elle rappelle qu’en voulant défendre la liberté, Robespierre a semé, paradoxalement, la violence et la terreur. J’ai aimé Anne et j’ai aimé Malo.
Je suis une adepte des romans historiques, mais je lis très peu de romances. Les demoiselles de Cap Fréhel confirme mon engouement pour la collection Aliénor. En effet, j’ai aimé que la part historique soit détaillée et documentée. J’ai apprécié que l’amour s’insère dans le contexte, sans le dominer, qu’il soit à son service, me poussant à la réflexion. Ainsi, j’ai autant adoré la romance que les faits historiques.
Dans ce roman, nous faisons la rencontre d’Anne qui est jeune femme de 27 ans qui vit dans le manoir familial de Keroual en Bretagne avec ses deux frères. Nous pouvons dire qu’elle fait partie de la « noblesse » même si après la révolution française « être noble » ne veut plus dire grand chose et que cette classe sociale est détestée par pratiquement tout le monde. Elle va faire la connaissance de Malo qui est un enfant du pays et qui revient sur ses terres natales où il vient d’être affecté. Il tombe rapidement sous le charme d’Anne mais il sait qu’une histoire entre elle et lui… est impossible car il est tout ce qu’elle déteste.
Tout d’abord, je ne pense pas dire de bêtises en pensant que c’est un premier tome et qu’il y aura au moins un second tome à cette histoire mais sur des personnages différents. En effet, le titre de la saga c’est « Les demoiselles du Cap Frehel » et ici, nous avons fait la rencontre de Anne. De plus, nous avons un sous titre qui dit « Indomptable Anne » donc je pense que nous aurons une seconde héroïne et j’espère qu’il s’agirait de la soeur de lait d’Anne. Je me dis qu’elle a beaucoup à nous raconter et à vivre aussi.
J’étais réellement impatiente de découvrir cette histoire parce que j’étais curieuse de découvrir la collection Aliénor mais aussi parce que j’étais intriguée par cette idée de se faire dérouler une romance historique à cette période. Honnêtement, jusque là, je n’ai jamais vu une romance se déroulant peu après la révolution française et encore moine une histoire d’amour entre un républicain et une noble. C’est un peu une sorte de Roméo et Juliette de la révolution Française. Pour ma part, j’adhère totalement à l’idée et en plus je trouve que Léna Forestier a exploité son idée avec brio.
J’ai vraiment dévoré ce roman en peu de temps. Il fait un peu plus de 300 pages et c’est vrai que c’est compliqué de s’arrêter quand on a débuté sa lecture. On veut connaitre la suite. De plus, j’ai vraiment beaucoup aimé l’univers de la plume de cette auteure. Je suis évidemment totalement tombée sous le charme de Malo. Les mots me manquent pour décrire ce personnage mais il dégage vraiment quelque chose et c’est un homme plutôt surprenant. En ce qui concerne Anne, c’est une jeune femme très moderne pour son époque et plutôt débrouillarde. Je me suis très vite attachée à elle et j’ai été admirative de son courage. J’ai aussi beaucoup aimé ses deux frères Yaël et Ronan. D’ailleurs, j’aimerai beaucoup en savoir plus sur un certain Ronan dans un prochain titre….
L’histoire se déroule en Bretagne et je ne suis probablement pas objective parce que c’est une partie de mes origines et que je connais très bien la région… Mais j’ai adoré que ça se déroule là bas. C’est toujours un endroit qui me fait rêver et qui me rappelle des souvenirs. De plus, j’ai trouvé que Léna Forestier avait très bien dosé le contexte historique. Elle ne nous noie pas dans les informations mais elle nous fait des rappels fréquents pour qu’on se rend compte de la situation, le monde dans lequel nos héros évoluent.
De plus, j’ai vraiment adoré qu’il y ait un peu d’action et une petite dose de danger. C’est léger mais pour ma part ça fait aussi toute la différence. J’aime vraiment quand ça bouge dans une romance historique et ici c’est le cas. Nous avons tout d’abord nos héros qu’il est difficile de voir ensemble dans le « futur » du fait de leurs convictions et de leur naissance mais il y aussi ce petit « danger » présent par Anne qui n’est pas toujours dans les clous lorsqu’elle fait certaines choses.
Pour résumer et conclure ma chronique sur « Les demoiselles du cap Fréhel », j’ai été totalement séduite par ce premier livre de la collection Aliénor. Pour moi, il rempli clairement le pari de la collection Aliénor avec une romance historique se déroulant en France et écrite par une auteure française mais surtout une chouette histoire dans un contexte historique plutôt inédit dans ce genre de littérature.