L'auteur
Fascinée par l'Angleterre monarchique, Christine Merrill s'intéresse surtout à l'époque de la Régence, dont elle décrit avec sensibilité et précision les us et coutumes.
Lire la suite
Série
Dans la même série
Ladies & Rebelles
08/06/2020
Nina H -
24/03/2016
beny.Em -
Point original dans ce petit historique : le héros n'est ni un aristocrate, ni un roturier fortuné. Il n'est que l'ancien secrétaire particulier du héros du tome 1, en rupture d'emploi, et, au début de l'histoire, désespéré et désabusé par l'amour sans espoir qu'il ressent pour la femme de son ex-employeur.
C'est dans la malle-poste qui doit l'emmener vers nulle part, à savoir un point diffus d'Ecosse où il pourra ensevelir sa peine, qu'il rencontre Lady Drusilla, une fille de duc réservée et d'un abord plutôt glaciale. La demoiselle a besoin d'aide. Ni une ni deux, John se met à son service. Le voilà employé à la sauvegarde et au bien-être de la belle aristocrate.
Partant de là, leur aventure les entraîne sur la route, entre auberges miteuses, chevauchées pluvieuses et actes carrément illicites et abracadabrantesques, à la poursuite de la sœur cadette de Drusilla.
Durant ces quelques jours pleins de péripéties, leurs relations vont alterner entre attirance, et réserve aristocratique ou emplie de déférence, soufflant le chaud et le froid, avant qu'ils se tombent dans les bras. Car le principal est là : chacun reconnaît en l'autre celui qui ne trouve sa place que difficilement au sein de ses congénères, un de ces êtres qui passent derrière les autres pour ramasser les plâtres. Et leur complicité physique est évidente. D'ailleurs, les scènes d'amour sont drôlement shhhhhhhhouf pour de l'historique, je trouve !
Si vous cherchez un petit roman à lire en quelques courtes heures, celui-ci est un bon choix. Pas prise de tête pour un sou. J'aurais juste aimé que les caractères soient plus développés, mais j'ai tout de même apprécié ce renversement des genres : pour une fois, l'homme n'est pas le puissant, et la dame n'est pas une pauvrette jeune femme en perdition, même si elle a clairement besoin d'aide.
Bon, c'est loin d'être le roman du mois (rare en historique harlequin, surtout en régence, je trouve), ni vraiment piquant, ni très spirituel, ou enlevé, mais il se laisse lire. Honnête... Ne serait-ce que pour ce héros déconcertant.