L'auteur
J'ai beaucoup aimé ce livre. Kate est un sacré personnage et elle est attachante. Edward s'est fait tout seul et lui aussi est quelqu'un de bien malgré tout ce qui est dit sur lui. Kate a de la patience avec sa soeur et surtout sa mère. Mais au fur et à mesure de l'histoire, on se rend compte qu'Aurélie, leur mère, est moins égoïste qu'on ne le pense. Par contre, on ne se trompe pas pour Reggie.
C'était un bon roman que je conseille.
Voici un roman qui se laisse lire, bien que ce ne soit pas le plus abouti de Liz Carlyle il n’en reste pas moins un roman agréable lire et dont l’histoire est romantique à souhait. Un roman Historique sous l’époque Victorienne, pour celles qui aiment Thomas Hardy ou encore les sœurs Brontë, ça ne se refuse pas. Tous les éléments sont là.
Une propriétaire terrienne désargentée, un château à entretenir, un bel inconnu amnésique en conflit avec des archaïsmes sociaux stricts. Peur de la rumeur, du scandale et des personnages secondaires truculents tels que Aurélie, la mère de Kate c’est mon personnage préféré, merci au roman de nous la décrire si libre et indépendante même si à cette époque ce n’est pas vraisemblable, il n’est pas interdit de rêver.
Le personnage de Nancy est aussi pittoresque même si elle manque de relief. Notre héritière est une vielle fille pragmatique qui a la tête sur les épaules et a toujours eu un comportement admirable mais qui se rend bien compte que les années passent et qu’elle pourrait bien ne jamais réaliser ses rêves de vivre un belle histoire d’amour et d’avoir des enfants.
Quant à notre bel inconnu, il nous est présenté comme sombre cynique et mystérieux Edward Quartermaine fils illégitime rejeté au banc de la noblesse à choisi d’embrasser le métier méprisable de son père biologique le jour où il a compris que l’argent lui donnerait cette respectabilité tant recherchée. Si vous pensiez retrouver des références historiques vous en serez pour vos frais, ici on ne s’y attarde pas.
L’histoire est pimentée par l’amnésie d’Edward mais très vite en tombe dans une routine affligeante et pour tout dire soporifique. Séduction, remise question, sexe, remise en question, séduction, sexe… Bref ça finit par être lassant heureusement on arrive finalement au happy end sans surprise et attendu. Il y a aussi un problème dans les dialogues, ou bien est ce la traduction interprétée trop librement, dans tous les cas on ne retrouve pas la façon de parler de l’époque avec de belles tournures vieillottes certes mais qui rende le côté historique crédible ici nus faisons face à une modernité de mauvaise aloi.
Quand au livre en lui-même c’est une réussite, il donne vraiment envie de le tenir et de l’ouvrir pour en lire les premières pages, un touché peau de pèche, une photo attrayante même si a elle seule elle symbolise le problème de temporalité, la jupe rouge, le jupon et le petit haut noir sont certes très jolis mais malheureusement ne donnent pas du tout le rendu auquel on pourrait s’attendre pour une héritière de la belle époque, c’est cette dualité entre ancien et nouveau qui m’a gêné dans le livre une sorte d’incohérence qui nous empêche de s’y plonger totalement.