La maîtresse bafouée

Auteur de nombreux best-sellers, Sandra Marton écrit son premier roman à sept ans. Sans doute n'est-ce pas tout à fait un hasard s'il s'agit déjà d'une histoire sentimentale. A dix ans elle découvre Autant en emporte le vent, mais la scène où Rhett porte Scarlett dans l'escalier la plonge dans un abîme de perplexité.

A l'exception des cours de gymnastique, Sandra aime l'école. Elle passe brillamment son diplôme de fin d'études secondaires à quinze ans et demi. Mais, surtout, elle tombe éperdument amoureuse la même année, et comprend enfin le sens de la fameuse scène d'Autant en emporte le vent.

A l'université, Sandra suit un cours de création littéraire. Elle entame également une formation d'institutrice parce que tout le monde sait qu'il est impossible de vivre de sa plume.

Les années passent. Elle épouse le jeune homme rencontré à quinze ans et demi, entre dans l'enseignement, devient mère, quitte l'enseignement, recueille tous les chiens et chats errants du voisinage et finit même par se présenter avec succès aux élections du Conseil de l'Education local. Toutefois, elle n'oublie pas son rêve. Pendant ses rares moments de loisir, elle écrit. Des poèmes sombres et mystérieux ou encore des nouvelles - assez sombres, elles aussi, mais un peu moins hermétiques et elle parvient à en vendre quelques-unes. Elle sait cependant qu'elle n'a pas encore trouvé sa voie.

Jusqu'au jour où l'idée s'impose, évidente. Pourquoi ne pas écrire un roman d'amour ?

Aussitôt, elle se met au travail et envoie ses premiers écrits à plusieurs éditeurs. De refus en encouragements, ses aspirations ne se concrétisent pas. Jusqu'au jour où son mari, le jeune homme dont elle est tombée follement amoureuse au lycée, prend les choses en mains et envoie son manuscrit aux Editions Harlequin.

Soixante-quinze romans plus tard, il prend toujours autant de plaisir à le lui rappeler. Lire la suite